Années 1930 : dans la riche Ukraine, on meurt de faim par millions.
Une première en France : le grand-reporteur français Bénédicte Banet évoque, dans son documentaire « Holodomor, le génocide oublié », l'organisation machiavélique de cette « extermination par la faim ». A l'origine du film, le manuscrit « Holodomor, Ukraine 1933. Le génocide par la faim des paysans ukrainiens ».
En attendant l'achèvement du film et la publication du livre sur ce sujet tabou, une exposition itinérante avec des cadres du film a commencé, à Croix (Nord) pour le 80ème anniversaire du génocide le plus « silencieux » du XXème siècle.
Curieusement, manuscrit et film connaissent des difficultés à rencontrer le public. Ce dernier s’interroge, à l’instar des étudiants de l’EDHEC, de Croix, ayant accueilli l’exposition itinérante « Holodomor 1932-1933 – un génocide par la faim »: « Pourquoi n'avons-nous jamais entendu parler de ce génocide ? ». Certains visiteurs ont même laissé leurs témoignages à Marie Wojnarowski, conseillère de la ville de Croix et coorganisatrice de l’exposition. Citons le plus récurrent : « Ce qui m’a profondément choquée, c’est, d’une part, de constater que la France ne figurait pas sur la liste des pays ayant reconnu ce tragique génocide, et, d’autre part, que la productrice du film réalisé en Ukraine rencontrait de graves difficultés pour le terminer, les appuis cinématographiques se dérobant face à ce sujet fort dérangeant » (Marie-Cécile).
Ancienne élève de sociologie des universités françaises, aujourd’hui réalisatrice de films documentaires avertie, Bénédicte Banet reconnaît : « Comme la plupart des Français, avant cette prise de conscience de l’identité ukrainienne, j’avais une vision qui mélangeait Russie et Ukraine, comme si l’Ukraine n’était qu’une région de la Russie ».
Ne connaissant ni l'ukrainien, ni aucune langue slave, cette Française de souche travaille à présent sur ce sujet qui lui tient à cœur. Et ce «cœur» n’hésita pas à investir « plus de 100.000 euros de ses deniers personnels, qui couvrirent les frais de repérage et de trois tournages en Ukraine » pour recueillir les témoignages de survivants, l’avis d’intellectuels et d’historiens. « C’était important de faire vite pour avoir encore des témoins vivants », explique Bénédicte. « Ce projet, qui était pour moi au départ un ‘simple film’, est devenu un engagement. Lorsque je suis allée recueillir pour la première fois des témoignages, et que toutes ces personnes âgées pleuraient simplement parce que je venais m’intéresser à leur histoire sans ȇtre ukrainienne, ce cri du cœur ne pouvait que m’interpeller.
Pour eux, ma présence était déjà une forme de reconnaissance ; pour moi, mener à terme ce projet de film, est un devoir ». Et la caméra sensible de B. Banet, ne cédant ni à la sensiblerie, ni à la siccité d’âme, est comme « imprégnée » de cette Ukraine qu’elle a appris à connaître. Dans ce projet, Bénédicte a même entraîné sa sœur, l'artiste Janette Le Mogne, « qui s’y est totalement investie » : à la fois comme assistante de production du film et en tant que portraitiste qui immortalisa les témoins du Holodomor rencontrés lors des tournages. Les Français peuvent ainsi voir ses portraits, le pré-montage du documentaire de Bénédicte Banet, ainsi que les documents d’archives transmis par l’Ambassade d’Ukraine en France: tous ces éléments constituent l’exposition itinérante « Holodomor 1932-1933 – un génocide par la faim », entreprise à Croix le 14 février 2012. Exposition organisée par le Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France (CRCUF), dont la présidente, Nathalie Pasternak, expliqua lors de son inauguration : « Ce projet, réalisé en partenariat avec l’association Human East et le Comité des Ukrainiens du Nord, vise, en ce 80ème anniversaire du Holodomor, la reconnaissance, par l’Etat français, du fait que ce fut un génocide ».
Pour Bénédicte Banet, « il y a eu génocide parce que, délibérément, on a empȇché les gens d’aller chercher de l’aide, de la nourriture ailleurs. De plus, non seulement il y avait des quotas impossibles à tenir, mais on réquisitionnait tout ce qui pouvait servir à se nourrir, y compris les outils, y compris tout ce qu’on pouvait vendre… ». Mais auparavant, on s’est attaqué à l’intelligentsia ukrainienne. « Il y a eu une volonté d’éliminer toute velléité au peuple de marquer son indépendance face à la Russie soviétique. Pour cela, non seulement on détruisait la culture ukrainienne, l’âme ukrainienne, mais (Staline) a trouvé ainsi le moyen de payer l’industrialisation de la Russie soviétique. L’histoire nous montre qu’il y a eu planification, une organisation machiavélique parfaite », constate Bénédicte, qui s’est attaché à regarder le travail des historiens, enrichi par la découverte de nouvelles archives ces dix dernières années.
Grand-reporteur pour plusieurs télévisions européennes, Bénédicte Banet a couvert, pour « La Cinq », la chute du mur de Berlin, Solidarnosc au pouvoir, la fin de Ceausescu, le conflit du Haut Karabakh… Curieusement, le génocide ukrainien « n’est pas facile à vendre sur des chaînes de télévision françaises », constate-t-elle… Il convient « d’étudier l’enjeu géopolitique actuel du Holodomor. Pourquoi beaucoup de pays refusent-ils encore de le reconnaître comme un génocide ?» : réponse attendue par un nombre croissant de personnes, que l’enseignante du journalisme au CFPJ, à Paris, espère apporter. Pour elle, « Staline est un grand sociopathe manipulateur (…),interdisant toute véritable présence journalistique,falsifiant la vérité (mise en scène de villages « radieux » pour la visite d’Edouard Herriot etc.), éliminant les traces : archives, témoins et exécuteurs ».
Par ses études sur le terrain, Bénédicte Banet aura aussi constaté que « l’on ne pouvait tuer ce peuple, mêmes’il a souffert de manière inimaginable.Telle la graine qui germe dans le désert, il se reconstruit peu à peu en se réappropriant le passé ».
A l'origine du film, un manuscrit censuré
Le documentaire de B. Banet est basé sur le manuscrit « Holodomor, Ukraine 1933. Le génocide par la faim des paysans ukrainiens ». Ses auteurs, Anne-Marie et Philippe Naumiak, nés en Occident, de culture française, y reconstruisent l’itinéraire que dut subir leur père ukrainien, miraculeusement rescapé du Holodomor, auquel succomba la quasi-totalité de sa famille. Dans sa préface, Stéphane Courtois, historien du communisme, qualifie ainsi ce manuscrit : « ouvrage éminemment personnel », dans lequel les Naumiak « inaugurent une démarche originale où se mêlent le travail historique, la mémoire familiale et la mémoire collective ». Pourtant, tous les éditeurs français contactés pendant 4 ans ont refusé cet ouvrage. Aussi, dans leur « Avertissement » aux futurs lecteurs, les auteurs avancent-ils plusieurs explications à cette fin de non-recevoir.
D’abord, la russophilie des « «élites » françaises (« élites » plutȏt de droite), ou bien leur perpétuelle alliance au communisme (« élites » plutȏt de gauche), ou encore, à droite comme à gauche, leur « peine à penser le totalitarisme ou le processus génocidaire ». A ces raisons-ci, s’ajoute celle-là : « les seuls charniers ukrainiens qui intéressent les médias et les personnalités politiques françaises sont ceux de « la Shoah par balles ». Cette « atrophie de la mémoire, doublée d’une absence de compassion pour les victimes non-juives du totalitarisme » a fait réagir « deux Français de souche juive contre le monopole mémoriel de la Shoah ». Des deux citations semblables (de Jean Daniel et de Jean-Marie Lustiger) figurant dans le manuscrit des Naumiak, voici la plus courte : « Il n’y a pas de peuple élu dans la souffrance » (Jean Daniel, « dernière phrase de son éditorial sur le ‘Livre noir’ »). Philippe Naumiak s’étonne : « Même une association des plus respectables comme celle du Père Desbois, écrit-il, qui enquête sur la Shoah opérée par balles par les nazis en Ukraine, pèche par omission (…). J'informe de millions d'Ukrainiens assassinés – je n'intéresse personne. J'informe de 300 Juifs fusillés – miracle de la compassion ! Et pourtant, Hitler disait lui-même qu'il exterminerait les Juifs à l'est ‘ à la bolchevique’. Le Holodomor préfigurait déjà la Shoah ».
Notons que « schutzpah » (de l’hébreux « חֻצְפָּה »), ou renversement cynique des valeurs, pratiqué alors par les bolchéviks, et aujourd’hui par nombre d’ « élites » de par le monde et d’organisations du type de celle de Patrick Desbois (approche consistant, entre autres, à placer la Shoah au-dessus des autres génocides), a fait l’objet de deux livres du Juif français Jean Robin (« La judéomanie », éd. Tatamis, Paris, 2006, et « L’état de la judéomanie », 2008). Car, regrette-il, ce « favoritisme », et tout l’arsenal le servant, nuisent aux Juifs, génèrant l’antisémitisme.
Et néanmoins, ces deux œuvres, le documentaire et le manuscrit sur le Holodomor, ont toutes les chances d’atteindre leur but, puisque leurs auteurs, ayant décidé de compter désormais sur leurs propres forces, et sur celles de chercheurs honnȇtes, ont créé, en France, le « H-GIR » (« Holodomor – Groupe d’information et de recherche »). Lucien Daly, académicien français (1975) non intoxiqué par la pensée unique, correspond à l’esprit du Groupe. Citons son passage sur le Holodomor : « En 1932 commençait en Ukraine, considérée alors comme une colonie de la Russie, la « Grande famine » ou génocide colonial ukrainien. Quand Staline déclencha sa révolution industrielle vers la fin des années 1920, l’Ukraine devint une source indispensable de son financement. La famine ne fut donc que l’expression la plus sinistre de la politique coloniale russe en Ukraine. Les Ukrainiens connurent ainsi, jusqu’en 1947, cinq famines »(Lucien Daly, « Dieu, les miracles et la science », éd. Tatamis, 2012).
Pourquoi ?
Pourquoi alors en France, dans les deux cas (documentaire et manuscrit sur le Holodomor) y a-t-il, d’un cȏté, un intérêt sensible de la part de personnes exemptes de préjugés, et, de l’autre, une censure totale de la part des « élites » (media, politique, science, enseignement, culture…) ?
Réponse simple : le retour aux vraies valeurs, qui a certes commencé, ne s’est pas encore pleinement opéré. En conséquence, persiste le système artificiel de la « nation politique », dont les vieilles « élites », bien qu’ayant reconnu son fiasco (Merkel, Sarkozy, Cameron…) se succèdent au pouvoir, rabâchent leur utopie - Lucien Daly parle de « loi de société utopique » s’opposant à la « loi morale » - et continuent d’exploiter les nations, ethniques. En dépit de nombre d’expérimentations de ces « sociétés utopiques » qui n’ont cessé de la dépecer, la nation ethnique ukrainienne a survécu. Son secret ? De toutes les sociétés primitives qui croyaient en la réincarnation, elle est sans doute la seule, aujourd’hui, en Europe, à conserver cette croyance. Présente dans ses traditions (broderies, art des œufs peints , chansons populaires, contes pour enfants …), la réincarnation connaît actuellement un regain de popularité dans la littérature, la science et les arts ukrainiens.
Transcender cette épreuve spécifique
Lors de son séminaire sur la « Subjectivité individuelle et collective :spécificité ukrainienne » (Conférence « Projet civilisationnel ukrainien: problèmes et perspectives », Kyȉw, 6-8 juillet 2012), Halyna Dytchkowska, docteur en philosophie, professeur et conseiller en psychothérapie positive, montra, sur le terrain, comment l’on pouvait modifier certains aspects dévastateurs de la mémoire nationale, associés à des émotions négatives, vécues par nombre d’Ukrainiens, en aspects sains, positifs (notamment en changeant concepts, idées et mots déclenchant certaines émotions). Ainsi peut-on apprendre à percevoir le thème particulièrement douloureux du Holodomor comme une épreuve spécifique pour s’élever au-dessus des souffrances et se renforcer spirituellement : les participants au séminaire réussirent brillamment leur examen !
Iryna Novytchenko décrivit ainsi cette force spirituelle des Ukrainiens : « Ayant acquis l'expérience dramatique de la lutte contre la souffrance, les Ukrainiens ne se permettaient pas de céder au désespoir, au pessimisme ou à la peur.Ils savaient surmonter les tragédies, vaincre par la puissance de l'esprit.Leurs ancêtres croyaient en effet que les esprits des morts se réincarmaient dans les corps physiques des descendants grâce à la joie, à l'amour et aucomportement respectueux de ces derniers envers eux »(ouvrage collectif : « Духовна векич України », Просвіта, Київ, 2004). L’idée de l’immortalité de l’esprit humain et de son évolution à travers le processus des incarnations successives a, pour cette raison, toujours inspiré les Ukrainiens à créer le bien. Ainsi, réapparaissant dans un nouveau corps, l’essence spirituelle ukrainienne conserve sa capacité inhérente à jouir de la vie, à s’enthousiasmer, à créer.
Dans sa communication « Nouvel espace pédagogique de l’Ukraine : motifs et mécanismes de création» (Conférence « Projet civilisationnel ukrainien: problèmes et perspectives », Kyȉw, 6-8 juillet 2012), l’universitaire Iryna Novytchenko mentionna un évènement captivant, observé de nos jours. Une fillette allemande de huit ans, née d’une mère ukrainienne dans la lointaine Bavière, rend visite à la terre de ses grands-parents et, soudain, emplie d’émotions positives, s’écrie joyeusement : « Oh, mon Dieu, comme c’est beau !». A ce moment, on prend pleinement conscience du fait qu’une nouvelle essence spirituelle ukrainienne est venue au monde pour célébrer la beauté, protéger la justice, créer le bien, affirme I. Novytchenko. L’idée-mȇme de la réincarnation de l’esprit humain est profondément optimiste, et se confirme constamment. Iryna Novytchenko en est, de plus, le témoin privilégié, puisque ce phénomène se manifeste aussi dans sa propre famille. En 2011, sa fille a accouché d’une petite fille ressemblant, comme deux gouttes d’eau, à son arrière-grand-mère, morte quelques années auparavant. Observant avec attention le comportement de l’enfant, ses réactions, ses habitudes, ses goȗts, les adultes ont décelé un nombre particulièrement important de preuves que l’esprit de l’aïeule est revenu au sein de la famille. Les conclusions des spécialistes bio-énergéticiens confirmèrent, à leur tour, les découvertes de la famille. « Ainsi se prolonge le cycle éternel de la vie :ayant traversé les épreuves terrestres avec succès, l’essence spirituelle se prépare à se réincarner dans un environnement harmonieux, empli de l’amour des siens, spirituellement proches », remarque le chercheur.
On comprend mieux, dès lors, pourquoi, après le Holodomor, nombre d’Ukrainiens ont conservé la volonté de vivre et d’évoluer. Témoins, leurs traits nationaux : foi, optimisme, créativité, sens de l’humour et joie de vivre.
Mais « pourquoi l’infiniment Bon Dieu a-t-Il permis ce génocide sans précédent par son ampleur et son sadisme ? » – demande Ihor Kahanets’, chercheur à l’Institut de recherches métaphysiques. Et répond : « afin que nous n’ayons plus peur, que nous ne comptions plus sur les ‘hurlements du monde progressiste’, mais sur nos propres forces ». En effet, ayant connu la « mort clinique collective », les plus spirituels se sont débarrassés de leurs illusions selon lesquelles quiconque les aidera. Cette « épreuve » leur assure « l’intrépidité » et une « pleine et entière liberté de créer ».
Ainsi les Ukrainiens les plus éveillés se débarrassent peu à peu des poisons informationnels accumulés sur le chemin hostile aux Lois Divines, ou « chutzpah », engendrant génocides, peurs, guerres, maladies…
La part du lion des produits « chutzpah » revient aux falsifications des Evangiles. Par la phrase « Eli, Eli, lama sabachthani » : « Dieu, Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?», attribuée à Jésus, Alain Soral estime que « les juifs continuent de considérer le Christ, au mieux comme un rabbi apostat ayant abjuré sur la Croix » (« Comprendre l’empire », Editions Blanche, Paris, 2011).
Dans son ouvrage décapant « Пшениця без куколю »(en ukrainien, ‘Le blé sans ivraie’, éd. Мандрівець, Ternopil-Lviw, 2006), Ihor Kahanets’, spécialiste du christianisme, identifie les insertions dénaturant les Evangiles : « En vérité, la dernière phrase de Jésus sonnait ainsi : ‘Lèlo, Lèlo, lem v mia sia ostani’ ». Littéralement, ‘Père, Père, reste seulement en moi’, tournure phraséologique signifiant « ‘Père, maintenant je place mon espoir en Toi seul’ ». Selon I. Kahanets’, l’absurdité du stéréotype erroné, officialisé, vient du fait que « cette phrase, dite dans la langue maternelle du Galiléen qu’était Jésus, était incompréhensible pour les Juifs, venus assister à la crucifixion. En revanche, ces paroles n’ont guère besoin de traduction pour les Ukrainiens des Carpates d’où les Galiléens ont émigré vers la Palestine. L’évangéliste Luc confirme l’exactitude de cette traduction ‘ouest-ukrainienne’, nous transmettant son équivalent en grec : « Père, entre tes mains je confie mon esprit » (Luc, ch. XXIII,46).
C’est précisément cette victoire sur la mort, que nous a montrée Jésus, qui permet aux fidèles de la « voie Droite»(en vieil ukrainien, « ПРАВ-ийшлях»), conforme aux Lois Divines, de transcender le Holodomor et créer un avenir heureux.♦
L'écran noir ne sera plus!. Sensible, talentueuse, et courageuse la cinéaste française Bénédicte Banet a réussi l'impossible : un film sur le génocide ukrainien... Et c'est un acquis sans prix pour tous les peuples.
Метою «церкви програмістів» Aryan Softwerk є колективне досягнення Царства божого шляхом розробки софту для самоорганізації шляхетних духовних демосів – арійських церков. Розробка церковного софту –...
Le Holodomor - interdit au public : pourquoi ? Un manuscrit et un documentaire français censurés
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Années 1930 : dans la riche Ukraine, on meurt de faim par millions.
Une première en France : le grand-reporteur français Bénédicte Banet évoque, dans son documentaire « Holodomor, le génocide oublié », l'organisation machiavélique de cette « extermination par la faim ». A l'origine du film, le manuscrit « Holodomor, Ukraine 1933. Le génocide par la faim des paysans ukrainiens ».
En attendant l'achèvement du film et la publication du livre sur ce sujet tabou, une exposition itinérante avec des cadres du film a commencé, à Croix (Nord) pour le 80ème anniversaire du génocide le plus « silencieux » du XXème siècle.
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Un blocage mystérieux
Curieusement, manuscrit et film connaissent des difficultés à rencontrer le public. Ce dernier s’interroge, à l’instar des étudiants de l’EDHEC, de Croix, ayant accueilli l’exposition itinérante « Holodomor 1932-1933 – un génocide par la faim »: « Pourquoi n'avons-nous jamais entendu parler de ce génocide ? ». Certains visiteurs ont même laissé leurs témoignages à Marie Wojnarowski, conseillère de la ville de Croix et coorganisatrice de l’exposition. Citons le plus récurrent : « Ce qui m’a profondément choquée, c’est, d’une part, de constater que la France ne figurait pas sur la liste des pays ayant reconnu ce tragique génocide, et, d’autre part, que la productrice du film réalisé en Ukraine rencontrait de graves difficultés pour le terminer, les appuis cinématographiques se dérobant face à ce sujet fort dérangeant » (Marie-Cécile).
Ancienne élève de sociologie des universités françaises, aujourd’hui réalisatrice de films documentaires avertie, Bénédicte Banet reconnaît : « Comme la plupart des Français, avant cette prise de conscience de l’identité ukrainienne, j’avais une vision qui mélangeait Russie et Ukraine, comme si l’Ukraine n’était qu’une région de la Russie ».
Ne connaissant ni l'ukrainien, ni aucune langue slave, cette Française de souche travaille à présent sur ce sujet qui lui tient à cœur. Et ce «cœur» n’hésita pas à investir « plus de 100.000 euros de ses deniers personnels, qui couvrirent les frais de repérage et de trois tournages en Ukraine » pour recueillir les témoignages de survivants, l’avis d’intellectuels et d’historiens. « C’était important de faire vite pour avoir encore des témoins vivants », explique Bénédicte. « Ce projet, qui était pour moi au départ un ‘simple film’, est devenu un engagement. Lorsque je suis allée recueillir pour la première fois des témoignages, et que toutes ces personnes âgées pleuraient simplement parce que je venais m’intéresser à leur histoire sans ȇtre ukrainienne, ce cri du cœur ne pouvait que m’interpeller.
Pour eux, ma présence était déjà une forme de reconnaissance ; pour moi, mener à terme ce projet de film, est un devoir ». Et la caméra sensible de B. Banet, ne cédant ni à la sensiblerie, ni à la siccité d’âme, est comme « imprégnée » de cette Ukraine qu’elle a appris à connaître. Dans ce projet, Bénédicte a même entraîné sa sœur, l'artiste Janette Le Mogne, « qui s’y est totalement investie » : à la fois comme assistante de production du film et en tant que portraitiste qui immortalisa les témoins du Holodomor rencontrés lors des tournages. Les Français peuvent ainsi voir ses portraits, le pré-montage du documentaire de Bénédicte Banet, ainsi que les documents d’archives transmis par l’Ambassade d’Ukraine en France: tous ces éléments constituent l’exposition itinérante « Holodomor 1932-1933 – un génocide par la faim », entreprise à Croix le 14 février 2012. Exposition organisée par le Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France (CRCUF), dont la présidente, Nathalie Pasternak, expliqua lors de son inauguration : « Ce projet, réalisé en partenariat avec l’association Human East et le Comité des Ukrainiens du Nord, vise, en ce 80ème anniversaire du Holodomor, la reconnaissance, par l’Etat français, du fait que ce fut un génocide ».
Pour Bénédicte Banet, « il y a eu génocide parce que, délibérément, on a empȇché les gens d’aller chercher de l’aide, de la nourriture ailleurs. De plus, non seulement il y avait des quotas impossibles à tenir, mais on réquisitionnait tout ce qui pouvait servir à se nourrir, y compris les outils, y compris tout ce qu’on pouvait vendre… ». Mais auparavant, on s’est attaqué à l’intelligentsia ukrainienne. « Il y a eu une volonté d’éliminer toute velléité au peuple de marquer son indépendance face à la Russie soviétique. Pour cela, non seulement on détruisait la culture ukrainienne, l’âme ukrainienne, mais (Staline) a trouvé ainsi le moyen de payer l’industrialisation de la Russie soviétique. L’histoire nous montre qu’il y a eu planification, une organisation machiavélique parfaite », constate Bénédicte, qui s’est attaché à regarder le travail des historiens, enrichi par la découverte de nouvelles archives ces dix dernières années.
Grand-reporteur pour plusieurs télévisions européennes, Bénédicte Banet a couvert, pour « La Cinq », la chute du mur de Berlin, Solidarnosc au pouvoir, la fin de Ceausescu, le conflit du Haut Karabakh… Curieusement, le génocide ukrainien « n’est pas facile à vendre sur des chaînes de télévision françaises », constate-t-elle… Il convient « d’étudier l’enjeu géopolitique actuel du Holodomor. Pourquoi beaucoup de pays refusent-ils encore de le reconnaître comme un génocide ?» : réponse attendue par un nombre croissant de personnes, que l’enseignante du journalisme au CFPJ, à Paris, espère apporter. Pour elle, « Staline est un grand sociopathe manipulateur (…), interdisant toute véritable présence journalistique, falsifiant la vérité (mise en scène de villages « radieux » pour la visite d’Edouard Herriot etc.), éliminant les traces : archives, témoins et exécuteurs ».
Et néanmoins, en cette époque effroyable, il s’est trouvé des « tȇtes brȗlées », tel ce greffier qui nous transmit un message bien précis. Chargé de remplir des actes de décès mensongers par milliers où, à la ligne « cause du décès », au lieu d’inscrire, comme de rigueur, « occlusion intestinale, dystrophie, inflammation de l’estomac… », ce greffier inconnu, écoeuré par cette paperasserie macabre, voulut sans doute mettre sa pièce à l’édifice de la vérité et nous envoyer ce message de protestation en inscrivant la véritable Cause du décès: Ukrainien (Détail de l’acte de décès, de 1933, du jeune agriculteur Andriy Ostapenko, 19 ans, dans l’article, en ukrainien, de Viktor Rybatchenko, « Tchass i podiȉ », Chicago, «30.XI.2008)].
Par ses études sur le terrain, Bénédicte Banet aura aussi constaté que « l’on ne pouvait tuer ce peuple, même s’il a souffert de manière inimaginable. Telle la graine qui germe dans le désert, il se reconstruit peu à peu en se réappropriant le passé ».
A l'origine du film, un manuscrit censuré
Le documentaire de B. Banet est basé sur le manuscrit « Holodomor, Ukraine 1933. Le génocide par la faim des paysans ukrainiens ». Ses auteurs, Anne-Marie et Philippe Naumiak, nés en Occident, de culture française, y reconstruisent l’itinéraire que dut subir leur père ukrainien, miraculeusement rescapé du Holodomor, auquel succomba la quasi-totalité de sa famille. Dans sa préface, Stéphane Courtois, historien du communisme, qualifie ainsi ce manuscrit : « ouvrage éminemment personnel », dans lequel les Naumiak « inaugurent une démarche originale où se mêlent le travail historique, la mémoire familiale et la mémoire collective ». Pourtant, tous les éditeurs français contactés pendant 4 ans ont refusé cet ouvrage. Aussi, dans leur « Avertissement » aux futurs lecteurs, les auteurs avancent-ils plusieurs explications à cette fin de non-recevoir.
D’abord, la russophilie des « «élites » françaises (« élites » plutȏt de droite), ou bien leur perpétuelle alliance au communisme (« élites » plutȏt de gauche), ou encore, à droite comme à gauche, leur « peine à penser le totalitarisme ou le processus génocidaire ». A ces raisons-ci, s’ajoute celle-là : « les seuls charniers ukrainiens qui intéressent les médias et les personnalités politiques françaises sont ceux de « la Shoah par balles ». Cette « atrophie de la mémoire, doublée d’une absence de compassion pour les victimes non-juives du totalitarisme » a fait réagir « deux Français de souche juive contre le monopole mémoriel de la Shoah ». Des deux citations semblables (de Jean Daniel et de Jean-Marie Lustiger) figurant dans le manuscrit des Naumiak, voici la plus courte : « Il n’y a pas de peuple élu dans la souffrance » (Jean Daniel, « dernière phrase de son éditorial sur le ‘Livre noir’ »). Philippe Naumiak s’étonne : « Même une association des plus respectables comme celle du Père Desbois, écrit-il, qui enquête sur la Shoah opérée par balles par les nazis en Ukraine, pèche par omission (…). J'informe de millions d'Ukrainiens assassinés – je n'intéresse personne. J'informe de 300 Juifs fusillés – miracle de la compassion ! Et pourtant, Hitler disait lui-même qu'il exterminerait les Juifs à l'est ‘ à la bolchevique’. Le Holodomor préfigurait déjà la Shoah ».
Notons que « schutzpah » (de l’hébreux « חֻצְפָּה »), ou renversement cynique des valeurs, pratiqué alors par les bolchéviks, et aujourd’hui par nombre d’ « élites » de par le monde et d’organisations du type de celle de Patrick Desbois (approche consistant, entre autres, à placer la Shoah au-dessus des autres génocides), a fait l’objet de deux livres du Juif français Jean Robin (« La judéomanie », éd. Tatamis, Paris, 2006, et « L’état de la judéomanie », 2008). Car, regrette-il, ce « favoritisme », et tout l’arsenal le servant, nuisent aux Juifs, génèrant l’antisémitisme.
Et néanmoins, ces deux œuvres, le documentaire et le manuscrit sur le Holodomor, ont toutes les chances d’atteindre leur but, puisque leurs auteurs, ayant décidé de compter désormais sur leurs propres forces, et sur celles de chercheurs honnȇtes, ont créé, en France, le « H-GIR » (« Holodomor – Groupe d’information et de recherche »). Lucien Daly, académicien français (1975) non intoxiqué par la pensée unique, correspond à l’esprit du Groupe. Citons son passage sur le Holodomor : « En 1932 commençait en Ukraine, considérée alors comme une colonie de la Russie, la « Grande famine » ou génocide colonial ukrainien. Quand Staline déclencha sa révolution industrielle vers la fin des années 1920, l’Ukraine devint une source indispensable de son financement. La famine ne fut donc que l’expression la plus sinistre de la politique coloniale russe en Ukraine. Les Ukrainiens connurent ainsi, jusqu’en 1947, cinq famines » (Lucien Daly, « Dieu, les miracles et la science », éd. Tatamis, 2012).
Pourquoi ?
Pourquoi alors en France, dans les deux cas (documentaire et manuscrit sur le Holodomor) y a-t-il, d’un cȏté, un intérêt sensible de la part de personnes exemptes de préjugés, et, de l’autre, une censure totale de la part des « élites » (media, politique, science, enseignement, culture…) ?
Réponse simple : le retour aux vraies valeurs, qui a certes commencé, ne s’est pas encore pleinement opéré. En conséquence, persiste le système artificiel de la « nation politique », dont les vieilles « élites », bien qu’ayant reconnu son fiasco (Merkel, Sarkozy, Cameron…) se succèdent au pouvoir, rabâchent leur utopie - Lucien Daly parle de « loi de société utopique » s’opposant à la « loi morale » - et continuent d’exploiter les nations, ethniques. En dépit de nombre d’expérimentations de ces « sociétés utopiques » qui n’ont cessé de la dépecer, la nation ethnique ukrainienne a survécu. Son secret ? De toutes les sociétés primitives qui croyaient en la réincarnation, elle est sans doute la seule, aujourd’hui, en Europe, à conserver cette croyance. Présente dans ses traditions (broderies, art des œufs peints , chansons populaires, contes pour enfants …), la réincarnation connaît actuellement un regain de popularité dans la littérature, la science et les arts ukrainiens.
Transcender cette épreuve spécifique
Lors de son séminaire sur la « Subjectivité individuelle et collective : spécificité ukrainienne » (Conférence « Projet civilisationnel ukrainien: problèmes et perspectives », Kyȉw, 6-8 juillet 2012), Halyna Dytchkowska, docteur en philosophie, professeur et conseiller en psychothérapie positive, montra, sur le terrain, comment l’on pouvait modifier certains aspects dévastateurs de la mémoire nationale, associés à des émotions négatives, vécues par nombre d’Ukrainiens, en aspects sains, positifs (notamment en changeant concepts, idées et mots déclenchant certaines émotions). Ainsi peut-on apprendre à percevoir le thème particulièrement douloureux du Holodomor comme une épreuve spécifique pour s’élever au-dessus des souffrances et se renforcer spirituellement : les participants au séminaire réussirent brillamment leur examen !
Iryna Novytchenko décrivit ainsi cette force spirituelle des Ukrainiens : « Ayant acquis l'expérience dramatique de la lutte contre la souffrance, les Ukrainiens ne se permettaient pas de céder au désespoir, au pessimisme ou à la peur. Ils savaient surmonter les tragédies, vaincre par la puissance de l'esprit. Leurs ancêtres croyaient en effet que les esprits des morts se réincarmaient dans les corps physiques des descendants grâce à la joie, à l'amour et au comportement respectueux de ces derniers envers eux » (ouvrage collectif : « Духовна векич України », Просвіта, Київ, 2004). L’idée de l’immortalité de l’esprit humain et de son évolution à travers le processus des incarnations successives a, pour cette raison, toujours inspiré les Ukrainiens à créer le bien. Ainsi, réapparaissant dans un nouveau corps, l’essence spirituelle ukrainienne conserve sa capacité inhérente à jouir de la vie, à s’enthousiasmer, à créer.
Dans sa communication « Nouvel espace pédagogique de l’Ukraine : motifs et mécanismes de création» (Conférence « Projet civilisationnel ukrainien: problèmes et perspectives », Kyȉw, 6-8 juillet 2012), l’universitaire Iryna Novytchenko mentionna un évènement captivant, observé de nos jours. Une fillette allemande de huit ans, née d’une mère ukrainienne dans la lointaine Bavière, rend visite à la terre de ses grands-parents et, soudain, emplie d’émotions positives, s’écrie joyeusement : « Oh, mon Dieu, comme c’est beau !». A ce moment, on prend pleinement conscience du fait qu’une nouvelle essence spirituelle ukrainienne est venue au monde pour célébrer la beauté, protéger la justice, créer le bien, affirme I. Novytchenko. L’idée-mȇme de la réincarnation de l’esprit humain est profondément optimiste, et se confirme constamment. Iryna Novytchenko en est, de plus, le témoin privilégié, puisque ce phénomène se manifeste aussi dans sa propre famille. En 2011, sa fille a accouché d’une petite fille ressemblant, comme deux gouttes d’eau, à son arrière-grand-mère, morte quelques années auparavant. Observant avec attention le comportement de l’enfant, ses réactions, ses habitudes, ses goȗts, les adultes ont décelé un nombre particulièrement important de preuves que l’esprit de l’aïeule est revenu au sein de la famille. Les conclusions des spécialistes bio-énergéticiens confirmèrent, à leur tour, les découvertes de la famille. « Ainsi se prolonge le cycle éternel de la vie : ayant traversé les épreuves terrestres avec succès, l’essence spirituelle se prépare à se réincarner dans un environnement harmonieux, empli de l’amour des siens, spirituellement proches », remarque le chercheur.
On comprend mieux, dès lors, pourquoi, après le Holodomor, nombre d’Ukrainiens ont conservé la volonté de vivre et d’évoluer. Témoins, leurs traits nationaux : foi, optimisme, créativité, sens de l’humour et joie de vivre.
Mais « pourquoi l’infiniment Bon Dieu a-t-Il permis ce génocide sans précédent par son ampleur et son sadisme ? » – demande Ihor Kahanets’, chercheur à l’Institut de recherches métaphysiques. Et répond : « afin que nous n’ayons plus peur, que nous ne comptions plus sur les ‘hurlements du monde progressiste’, mais sur nos propres forces ». En effet, ayant connu la « mort clinique collective », les plus spirituels se sont débarrassés de leurs illusions selon lesquelles quiconque les aidera. Cette « épreuve » leur assure « l’intrépidité » et une « pleine et entière liberté de créer ».
Ainsi les Ukrainiens les plus éveillés se débarrassent peu à peu des poisons informationnels accumulés sur le chemin hostile aux Lois Divines, ou « chutzpah », engendrant génocides, peurs, guerres, maladies…
La part du lion des produits « chutzpah » revient aux falsifications des Evangiles. Par la phrase « Eli, Eli, lama sabachthani » : « Dieu, Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?», attribuée à Jésus, Alain Soral estime que « les juifs continuent de considérer le Christ, au mieux comme un rabbi apostat ayant abjuré sur la Croix » (« Comprendre l’empire », Editions Blanche, Paris, 2011).
Dans son ouvrage décapant « Пшениця без куколю » (en ukrainien, ‘Le blé sans ivraie’, éd. Мандрівець, Ternopil-Lviw, 2006), Ihor Kahanets’, spécialiste du christianisme, identifie les insertions dénaturant les Evangiles : « En vérité, la dernière phrase de Jésus sonnait ainsi : ‘Lèlo, Lèlo, lem v mia sia ostani’ ». Littéralement, ‘Père, Père, reste seulement en moi’, tournure phraséologique signifiant « ‘Père, maintenant je place mon espoir en Toi seul’ ». Selon I. Kahanets’, l’absurdité du stéréotype erroné, officialisé, vient du fait que « cette phrase, dite dans la langue maternelle du Galiléen qu’était Jésus, était incompréhensible pour les Juifs, venus assister à la crucifixion. En revanche, ces paroles n’ont guère besoin de traduction pour les Ukrainiens des Carpates d’où les Galiléens ont émigré vers la Palestine. L’évangéliste Luc confirme l’exactitude de cette traduction ‘ouest-ukrainienne’, nous transmettant son équivalent en grec : « Père, entre tes mains je confie mon esprit » (Luc, ch. XXIII, 46).
C’est précisément cette victoire sur la mort, que nous a montrée Jésus, qui permet aux fidèles de la « voie Droite» (en vieil ukrainien, « ПРАВ-ий шлях»), conforme aux Lois Divines, de transcender le Holodomor et créer un avenir heureux.♦
Auteur : Zirka Witochynska [email protected]
L'écran noir ne sera plus!. Sensible, talentueuse, et courageuse la cinéaste française Bénédicte Banet a réussi l'impossible : un film sur le génocide ukrainien... Et c'est un acquis sans prix pour tous les peuples.
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